Mise à jour : 30/03/2023
Poincaré Gestion, à travers les fonds GEI, a pour objectif d’accompagner le développement et la transmission des PME et des ETI du quart nord-est de la France et des pays limitrophes tout en s’assurant de réaliser des investissements responsables qui contribuent à la création de valeur à long terme.
L’objectif de ce document est de décrire la manière dont Poincaré Gestion appréhende et met en œuvre les exigences réglementaires en matière de durabilité, en détaillant nos convictions, nos standards et nos pratiques qui sont en dynamique d’amélioration constante conformément au règlement (UE) 2019/2088 du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2019, dit « règlement SFDR », sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (entré en vigueur le 10 mars 2021) et à l’Article 29 de la Loi Énergie Climat (Décret n°2021-663 du 27 mai 2021 pris en application de l’article L. 533-22-1 du Code monétaire et financier).
Par risque de durabilité, on entend « un événement ou une situation dans le domaine environnemental, social ou de la gouvernance (ESG) qui, s’il survient, pourrait avoir une incidence négative importante, réelle ou potentielle, sur la valeur de l’investissement ».
Les risques en matière de durabilité méritent d'être pris en considération au même titre que les risques financiers traditionnels afin d'obtenir une vision plus complète de la valeur et de la performance potentielle des investissements. Poincaré Gestion est consciente que l’anticipation et la gestion de la transition vers des modèles économiques plus durables sont des éléments importants à prendre en compte lors des analyses en vue d’investir compte tenu des risques qu’elles peuvent présenter à court, moyen et long terme.
Toutefois, l’évaluation des risques de durabilité, ainsi que ceux associés au changement climatique et ceux liés à la biodiversité, est, à ce jour, complexe et se base sur des données qui sont parfois difficiles à obtenir et incomplètes, ou matériellement inexactes compte tenu des moyens d’analyse et des technologies encore peu disponibles ou matures. De plus, les caractéristiques intrinsèques de ces risques – non probabilisables et sans historiques – sont difficilement compatibles avec des processus d’investissement standards.
Poincaré Gestion reste, néanmoins, persuadé que la puissance de financement est un accélérateur indéniable de transition et tient à encourager la dynamique en faveur d’une finance durable en orientant les flux financiers vers les acteurs sensibles à des pratiques responsables et durables.
À ce titre, Poincaré Gestion déploie ses meilleurs efforts à la fois lors des processus de prise de décision d’investissement, et pendant le suivi des participations.
La démarche d’investissement de Poincaré Gestion cherche à exclure les entreprises qui exercent un impact nuisible sur la société ou l’environnement et à sélectionner les celles qui cherchent à limiter leur impact négatif :
En plus des exclusions légales, Poincaré Gestion considère deux catégories d’exclusions :
Poincaré Gestion s’efforce de sélectionner les entreprises qui contribuent de manière positive, actuellement ou potentiellement, à la mise en œuvre d’un ou plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) ou, au moins, cherchent à réduire l’impact négatif de leur activité. Adoptés par l’Assemblée Générale de l’ONU en 2015, les ODD définissent 17 priorités en matière de développement durable. Combinés, ils constituent un agenda 2030 répondant aux grands défis mondiaux, notamment ceux liés aux inégalités, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, etc.
Ainsi, nos analyses portent également sur les ambitions des sociétés cibles dans leurs démarches responsables et les opportunités liées à l’exposition de leurs activités à l’économie positive.
Poincaré Gestion estime que l’exercice de droits de vote au sein des participations est un moyen important pour encourager la contribution positive que les entreprises peuvent apporter au progrès économique, environnemental et social.
Poincaré Gestion cherche, via le dialogue actionnarial, à sensibiliser les entreprises à leurs risques extra-financiers et à améliorer leurs pratiques dans le domaine de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE). Poincaré Gestion n’impose pas de résultats à nos participations, la direction opérationnelle des sociétés reste à la main de ses dirigeants. Toutefois, nous faisons nos meilleurs efforts pour attirer leur attention sur l’importance d’orienter vers la finance durable qui implique de la flexibilité, de la réactivité, de l’innovation et le plus souvent de la performance et de la rentabilité.
À ce titre, nous envisageons également le développement de collaborations, avec des cabinets de conseil spécialisés pouvant accompagner nos participations dans la mise en place et le suivi des stratégies de transition vers une économie durable, qui restent compatibles à leurs modèles commerciaux, cohérentes avec leurs projets et partagées par les équipes et les parties prenantes.
Les principales incidences négatives en matière de durabilité font référence aux effets défavorables d’une décision d’investissement sur un facteur de durabilité, c’est- à-dire un enjeu environnemental, social ou de gouvernance.
Afin d’identifier et d’évaluer les principales incidences négatives en matière de durabilité, le régulateur a publié une liste d’indicateurs (2). Mesurer les principales incidences négatives via ces indicateurs nécessite de recueillir et de produire un nombre considérable de données. Poincaré Gestion investit dans des PME et ETI non cotées dont le chiffre d’affaires est compris entre 10 et 200 M€. La collecte de données requises de la part de nos participations s’avère, à ce jour, difficile. En raison de l’absence de données disponibles à l’échelle des participations, Poincaré Gestion n’est pas en mesure de communiquer de données consolidées sur les indicateurs des principales incidences négatives à l’échelle des fonds gérés et de la société de gestion. C’est pour cette raison que Poincaré Gestion a fait le choix de ne pas prendre en compte à ce stade les principales incidences négatives des décisions d’investissement sur les facteurs de durabilité.
Toutefois, Poincaré Gestion compte poursuivre son ambition de favoriser les investissements qui génèrent des avantages environnementaux et sociaux en phase avec la réglementation afin de limiter l’incidence négative potentielle des risques en matière de durabilité sur le rendement des fonds et de promouvoir par ce biais un changement durable à long terme.
Le règlement SFDR prévoit que les acteurs des marchés financiers et les conseillers financiers incluent dans leur politique de rémunération « des informations sur la manière dont ces politiques sont adaptées et sont compatibles avec l’intégration des risques en matière de durabilité ». Le but est de promouvoir les pratiques de rémunération qui n’encouragent pas la prise de risques excessive en matière de durabilité et sont liées à la performance ajustée aux risques.
La rémunération des collaborateurs de Poincaré Gestion est composée d’une part fixe et d’une part variable. À date, notre « Code de déontologie » reprend les principes de la politique de rémunération. De manière générale, la politique de rémunération est établie de façon à s’aligner sur la stratégie économique, environnementale, sociale et de gouvernance ainsi que les objectifs à long terme, les valeurs et les intérêts des FIA sous gestion et sur ceux des investisseurs, dans une gestion saine et maîtrisée du risque.
Une réflexion sur l’amélioration et l’accentuation des critères de durabilité est en cours pour augmenter l’incidence de ces critères dans le calcul global.
(1) - En absence de liste officielle des entreprises contrevenantes ou entrant en violation des 10 principes du Pacte Mondial des Nations-Unies , l’équipe d’investissement s’appuie sur celle-ci élaborée par l’organisme de référence tel que le fonds souverain norvégien Norges https://www.nbim.no/en/the-fund/responsible-investment/exclusion-of-companies/
(2) - Le Règlement délégué (UE) 2022/1288 de la Commission européenne du 6 avril 2022 publié au Journal officiel de l’Union européenne le 25 juillet 2022, avec une application à partir du 1er janvier 2023